Marie des grèves ....

la misère ....chez les étudiants

De la misère en milieu étudiant, 40 ans après ?

lundi 12 novembre 2007

Que comprendre du mouvement étudiant qui s’organise autour du Collectif contre l’autonomie des universités (CCAU) ? La loi Pécresse « relative aux libertés et aux responsabilités des universités », organisant la pénurie budgétaire, contraint les universités à recourir aux intérêts privés et mène vers la privatisation sans le dire. Il en découlera naturellement l’augmentation des frais d’inscription pour financer l'université, facteur de sélection sociale, par ailleurs renforcé par la systématisation des dispositifs de préinscription et « d'orientation active ».

Elle fait également reculer la cogestion démocratique de l'Université en diminuant sérieusement le nombre de représentants des étudiants dans les conseils d'administration et renforce le pouvoir des présidents ; il s’agit de faciliter une gestion entrepreneuriale, adaptée aux besoins immédiats des entreprises. Cela au risque d'accentuer les inégalités entre les établissements et de signer la mort de la recherche fondamentale et des filières jugées peu utiles à court terme. L’Union des FAmilles Laïques ne peut qu’être solidaire des syndicats étudiants qui s’inscrivent dans la lutte contre la baisse du pouvoir d'achat, la précarité généralisée, la remise en cause des acquis sociaux et le démantèlement de la fonction publique opérés par Nicolas Sarkozy.

L’UFAL rappelle qu’aujourd’hui c’est dans la tranche des 18-29 ans que le taux de pauvreté est le plus élevé en France et que les étudiants ne sont pas épargnés : 42 % d’entre eux dépendent du logement familial et vivent avec 354 € par mois ; ceux qui se logent de façon autonome disposent de 741 €. Globalement leurs ressources proviennent pour 40 % de leurs activités rémunérées, pour 34 % des familles et pour 28 % des aides publiques (source OVE).

Dans un souci de justice sociale, l’UFAL rappelle qu’elle préconise pour tous les enfants et tous les jeunes, jusqu’à leur premier emploi stable, un revenu social garanti et sans conditions, financé de façon solidaire, en lieu et place d’aides qui n’ont servi qu’à reproduire la sélection des élites. Accessoirement, la dépendance, l’endettement et la précarité des étudiants ne seraient-ils pas le moyen de les rendre plus dociles à des conditions dégradées d’accès à la vie professionnelle ?



12/11/2007
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