Marie des grèves ....

MASSACRE

Le jour de l’an comme heure du crime

Des bombardements en étrennes

Il ne saurait y avoir de gêne

Quand les bourreaux jouent les victimes

Car tous ces crimes perpétrés

Ne seraient que pour se défendre

Et s’ils ne cessent de s’étendre

Ce serait pour se protéger

Il n’est pas de victime utile

Pas de massacre indispensable

Ni de tueries inévitables

Quand les cibles sont des civils

Réduire un peuple à la survie

Lui refuser sa dignité

Piétiner son identité

C’est s’enfermer en barbarie

C’est condamner son avenir

C’est insulter sa propre histoire

C’est fouler aux pieds sa mémoire

Car c’est se résigner au pire

Si la haine de l’occupant

L’humiliation au quotidien

Le désespoir chaque matin

Peuvent égarer des résistants

Il est indigne de vouloir

Les mettre sur un même pied

Obscène d’ainsi justifier

La création d’un grand mouroir

Des cailloux contre des missiles

Des frondes affrontant des blindés

Quand brûlent jusqu’aux oliviers

Toute issue paraît bien fragile

Si l’impunité garantie

Par le grand patron impérial

Perpétue la lutte inégale

Elle n’offrira pas de sortie

Tant que les droits fondamentaux

D’un peuple occupé seront niés

Il n’y a de sécurité

Que dans une paix entre égaux

Battons-nous contre le silence

Il assassine chaque jour

Pour qu’enfin arrive le jour

Où le dialogue prendra sens

de mon ami Pedro DA NOBREGA


09/01/2009
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