Marie des grèves ....

23 décembre : billet du jour ..... tristesse infinie!

Faut que je me lance ….je tourne et retourne les mots dans ma tête, depuis tant de jours ! entre violence et tristesse …. Une alternance de ces deux états …. Je me perds !

Cette période « festive » perturbe le frêle équilibre qui s’était instauré. Equilibre bien instable, cependant, plutôt un échafaudage qui a toujours besoin d’étaies pour ne pas s’effondrer ! C’est ma vie !

J’ai perdu une « famille » à jamais, il me faut intégrer cette idée … Nous formons maintenant, un noyau  resserré autour de mes enfants chéris, des trois petits et de mon chéri.

. Une complicité vraie nous relie et me maintient en vie. Sophie, Nico, mes merveilleux enfants, que serais-je devenue sans vous ? Nico , tu as compris combien j’avais souffert  et combien je souffre encore de ces tares familiales qui ont bousillé ma vie ….. Toi, tu as compris,  combien sa manipulation, son emprise, sa perversité avaient eu d’impact sur ses victimes directes mais aussi sur les victimes collatérales, quand tant d’autres n’ont rien compris !

IL a été le chef d’orchestre pervers du grand bordel familial…. chantre du mensonge et de la morale, acteur du vice et de l’immonde, maestro intouchable ! Et IL a bien atteint ses cibles ! Touchées en plein cœur ! En plein dans le mille !

Colère, tristesse infinie, haine, abattement ….

Réveil cauchemardesque…. Je crie, je hurle, je suis en rage… Il y a un couple d’amis que je connais depuis peu, F., ma sœur,  LE serre contre elle ! C’est insupportable de violence …. « fous le camp…. » ! IL est là, égal à lui-même, imbu de lui-même, il me nargue… comme s’IL me disait : « tu vois, suis toujours là ! ». Je sanglote … IL disparaît rapidement, restent F. et C. , deux de mes sœurs … je les insulte, je hurle, je les hais ! Elles le remplacent , lui. Elles perpétuent son fonctionnement pervers et manipulateur….

Mes pensées s’entremêlent … cette tristesse ressurgit à différents moments de la journée, ma gorge se noue, les larmes montent.

Je sais au fond de moi-même que je ne peux me résoudre à tirer un trait sur mon enfance dont je garde de merveilleux souvenirs. Aujourd’hui je ne cesse de penser que tout cela était faux ! L’image de cette famille « idéale » me hante. Tout n’était que mensonges !

Père, mère, grand-mère ( tant aimée que je me sens trahie …) oncles et tantes qui connaissaient au moins une partie des perversités paternelles …. Qui les ont même couvertes parfois ! Et la vie allait ainsi …. IL aidait les uns et les autres, IL était le pilier de sa grande famille ( 12 frères et sœurs), IL en était le référent, LUI, qui avait « réussi » … LUI, l’orphelin, il était devenu professeur !

Pendant presque 60 ans, j’ai vécu une vie …. Une vie fausse …. Qui m’a conduite à des comportements inconscients calqués sur ces non-dits, ces mensonges, cette fausse morale… à un sentiment culpabilité permanente sans comprendre de quoi j’étais coupable…. En fait , c’est comme s’il fallait que je commette quelque chose « de mal » pour ensuite me sentir coupable de ….. ?????? que je transgresse des règles imposées pour exister , moi, en tant qu’être unique et non comme un pion que l’on aurait pu bouger au grès des coups de dé….

Quand j’essaie d’analyser ces ressentis, je pense qu’inconsciemment je sentais planer ces mensonges, cette duplicité familiale, qu’il fallait que je me cale dans ce moule et que je m’y refusais de toutes mes forces.

Malheureusement, aujourd’hui encore, j’en paie les « pots cassés » ! Bien que mes comportements aient évolué, les rapports difficiles que j’ai eu avec l’argent continuent à me culpabiliser. J’en ai terriblement honte. Je continue à me sentir continuellement jugée par mes sœurs , persuadée qu’elles sont incapables de me voir autrement et de me « juger ».



23/12/2010
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