CUBA SI ....
IKE ET GUSTAV : BILAN PRÉLIMINAIRE OFFICIEL
Bilan préliminaire des dommages causés par les cyclones Gustav et Ike
La section ciotadenne du Parti Communiste Français et l’association de solidarité franco-cubaine MONCADA lancent une souscription financière de solidarité. Les fonds récoltés seront directement reversés à l’Institut Cubain d’Amitié entre les Peuples.
Envoyez vos dons à:
Association Moncada
Cercle La Renaissance
10 avenue Galliéni
13600 La Ciotat
- Chèques à l’ordre de Moncada avec mention « solidarité cyclone » au dos
- pour des virements bancaires
Contact : moncada26juillet@aol.com
Par leurs
actions combinées – vents, précipitations et inondations – les cyclones
Gustav et Ike, qui ont pratiquement balayé tout le pays du 30 août au 9
septembre, en plus des effets préalables et postérieurs à leur entrée
dans le territoire national et à leur sortie, ont été sans aucun doute
les plus destructeurs en dommages matériels dans l’histoire de ces
phénomènes météorologiques à Cuba.
Le
vécu des centaines de milliers de compatriotes directement sinistrés et
les images transmises par les médias des localités touchées ont
bouleversé notre peuple, pourtant préparé durant des années à faire
face aux catastrophes naturelles grâce à l’organisation et à
l’efficacité dont a fait preuve sa Défense civile que Fidel a qualifié
de forte, énergique et prévoyante.
C’est
uniquement grâce à la Révolution que, malgré les dégâts significatifs
causés aux activités économiques et productives, aux services et à
l’ensemble de l’infrastructure de la nation, des provinces comme Pinar
del Río, Holguín, Las Tunas, Camagüey et la commune spéciale de l’île
de la Jeunesse, pour ne mentionner que celles qui ont reçu le coup le
plus destructeur, n’ont pas à être déclarées zones de catastrophe et
que leurs habitants ne sont pas en proie à la désolation. On voit au
contraire prévaloir sur ces territoires et dans tout le pays la
confiance que nous nous sortirons de cette situation complexe, la
sécurité que, unis sous la direction du Parti, nous engagerons les
travaux intenses et efficaces, quoique prolongés, de redressement et de
rétablissement
Le cyclone
Gustav, tout comme Ike, du fait de leur trajectoire, ont mis en tension
virtuellement tout le pays, depuis le 25 août où la Défense civile a
émis sa première note sur ces phénomènes, qui indiquait que les
provinces orientales devaient entrer en phase d’information, jusqu’au
11 septembre, où la note 9 relative à Ike faisait passer Pinar del Río
à la phase de récupération.
Aucun
territoire n’a échappé aux menaces et aux impacts de l’un ou l’autre.
Proche de son entrée et de sa sortie par Pinar del Río, presque par les
mêmes parages, à quelques kilomètres près, de son prédécesseur, Ike a
maintenu tout le pays en alarme cyclonique. L’histoire est bien connue.
La
première priorité du pays dans de telles circonstances, dès que l’on
prévoit des risques éventuels, est, on le sait, la sauvegarde des vies
humaines. Certains chiffres illustrent l’ampleur de l’effort consenti
dans ce sens.
Pour les deux
phénomènes naturels, 3 179 846 personnes – dont 2 772 615 pour le seul
Ike – ont été protégées au total, dont seulement près de 500 000 ont
été installées dans des centres d’évacuation, le restant ayant été
accueilli solidairement chez des parents et des voisins, plus de 10 000
moyens de transports ayant été utilisés pour ce faire, ainsi que des
centaines de dortoirs préparés dans ce but. De plus, dans le cadre des
mesures prises face à Ike, 176 113 internes ont été renvoyés chez eux
et 2 818 touristes ont été réinstallés ailleurs.
Plus
de 87 000 hommes et femmes ont travaillé en fonction de la Défense
civile et des missions connexes, entre mobilisés et personnels des
postes de direction depuis la nation jusqu’aux zones de défense.
Contrairement
à Gustav, qui n’a causé aucune victime mortelle, le pays a dû déplorer,
lors du passage d’Ike, le décès de sept citoyens dans plusieurs
provinces, non par conséquence directe de ses effets, mais par
inobservance des mesures signalée par la Défense civile.
De lourdes pertes matérielles
Des
évaluations tout à fait préliminaires des dommages causés durant les
presque dix jours qu’a duré le passage des deux cyclones les chiffrent
à environ 5 milliards de dollars.
L’une
des frappes les plus meurtrières de Gustav et d’Ike a été sans doute le
logement : plus de 444 000 maisons endommagées, dont une bonne part
avec perte totale ou partielle de la toiture, en plus d’autres dégâts,
dont 63 249 totalement effondrées.
Tous
les territoires ont été touchés. Il ne s’agit pas encore de chiffres
définitifs, car les pertes pourraient augmenter sous l’effet conjoint
des pluies intenses et du pas des premiers jours, mais les plus gros
dégâts concernent directement les territoires les plus frappés par les
pluies et les vents les plus intenses, à quoi il faut ajouter les
dégâts provoqués par les inondations et les raz-de-marée avant, pendant
et après, à savoir la province de Pinar del Río et la commune spéciale
de l’île de la Jeunesse, surtout touchées par Gustav (catégorie 4 plus)
et celles d’Holguín, de Las Tunas et de Camagüey, frappées par Ike
(catégorie 3).
Cette question
du logement peut être qualifié aussi comme la plus complexe, non
seulement parce que les logements détruits laissent plus de 200 000
personnes sans abri pour un certain temps, tandis que plusieurs
centaines de milliers doivent réparer les leurs, mais encore parce que
construction et relèvement impliquent forcément des investissements
financiers et matériels s’élevant à des millions, et des années de
travail intense.
Principaux dégâts de Gustav dans d’autres domaines
Selon
une évaluation préliminaire, les dégâts les plus importants causés par
Gustav se sont concentrés dans la commune spéciale de l’île de la
Jeunesse et dans la province de Pinar del Río, fondamentalement dans
les communes de San Cristóbal, de Los Palacios, de Consolación del Sur,
de Viñales, de La Palma, de Minas de Matahambre, de Candelaria et de
Bahía Honda.
Les calculs des
pertes de logements se font à partir de prix historiques et
conventionnels, non de valeurs réelles à prix internationaux. Qu’il
suffise de dire que pour disposer d’un logement durable qui résiste aux
vents les plus forts, il y faut un facteur indispensable devenu rare :
la force de travail, aussi bien pour des réparations temporaires que
pour une construction durable. Il faut distribuer cette force de
travail dans tous les autres centres de production et de services, dont
certains ont été durement touchés, de sorte que la valeur réelle d’un
logement dans le monde et de l’amortissement des investissements
correspondants est plusieurs fois plus élevée.
-
La situation est critique pour les 120 105 logements touchés par le
cyclone Gustav dans la province de Pinar del Río, en particulier dans
les communes de Los Palacios et de San Cristóbal.
- Par ailleurs, en plus de logements touchés, il faut ajouter les plus de 4 000 réservoirs d’eau endommagés.
- On rapporte de sérieux dommages de l’infrastructure électrique dans la région occidentale :*
* Sur la ligne de transmission de 220 kv Mariel-Pinar del Río, 137 pylônes ont été renversés ; et 13 sur la ligne de 110 kv.
* 4 500 poteaux électriques abattus ; 530 transformateurs et 5 000 réverbères endommagés, entre autres.
- Dans la commune spéciale de l’île de la Jeunesse, 100% des lignes électriques ont été touchés.
-
Dans l’Ouest du pays, plus de 55 700 hectares de différentes cultures,
surtout de tubercules et de canne à sucre, ont été totalement perdus,
tandis que 877 potagers hydroponiques et 392 jardins potagers intensifs
ont été touchés.
- Sur l’île de
la Jeunesse, 80% des fermes avicoles ont été sérieusement touchés, et
100% dans les huit communes de Pinar del Río frappées par le cyclone.
- 3 414 cases de tabac ont été détruites, 1 590 ont été endommagées, et plus de 800 tonnes de tabac ont été perdues.
- Plus de 180 000 hectares de sylviculture ont été endommagés.
-
En ce qui concerne la production alimentaire industrielle, 28
boulangeries, 8 pâtisseries et une entreprise de conserve de fruits et
légumes ont été touchées, essentiellement par perte totale des
toitures, même si elles disposaient de groupes électrogènes.
- 4 355 tonnes d’aliments en dépôts et magasins ont été endommagées.
-
Les principaux dommages causés au système de Radio Cuba ont été la
destruction totale des relais d’ondes moyennes (2) et du relais de
télévision de l’île de la Jeunesse, ce qui a perturbé les services de
radio et de télévision. La même situation a concerné en Pinar del Río
les relais de San Cristóbal, de La Palma et de Los Palacios, et leurs
trois centres de télévision. En La Havane, les centres d’Artemisa et de
Bauta ont été endommagés.
- En
matière de télécommunications, 9 316 services ont été endommagés, la
plupart sur l’île de la Jeunesse (7 797) et en Pinar del Río (1 021).
-
On continue de préciser les pertes en ordinateurs, téléviseurs et
magnétophones. 794 ordinateurs des secteurs santé et éducation ont été
endommagés.
- Dans l’Ouest,
dans le système de santé publique, 314 installations ont souffert de
gros dommages, dont 26 hôpitaux, 18 polycliniques, 191 services de
consultations, 14 foyers du troisième âge et 42 pharmacies, la
situation la plus critique étant celle de l’île de la Jeunesse et
plusieurs communes de Pinar del Río : San Cristóbal, Los Palacios, La
Palma et Consolación del Sur.
-
Dans l’éducation, 1 160 établissements ont été touchés, dont 599 en
Pinar del Río, 218 à La Havane-province, 225 à La Havane et 87 sur
l’île de la Jeunesse.
-
D’importantes installations ont été détruites dans le port de Nueva
Gerona, et l’aéroport municipal a été touché, ce qui a bloqué
pratiquement tout le transport de passagers.
Dommages fondamentaux causés par le cyclone Ike
Bien
que l’évaluation ne soit pas encore terminée, le bilan au 12 septembre
2008 indiquait que les plus gros dégâts d’Ike s’étaient produits dans
les provinces et communes ci-après :
- Guantánamo : communes de Baracoa et de Maisi.
- Holguin : le chef-lieu de province, Banes, Antilla, Moa, Rafael Freyre, Mayarí et Gibara.
- Las Tunas : le chef-lieu de province, Puerto Padre, Manatí et Jesús Menéndez.
- Camagüey : le chef-lieu de province, Nuevitas, Guáimaro, Najasa, Florida, Sibanicú, Minas et Santa Cruz del Sur.
- Ciego de Ávila : le chef-lieu de province, Venezuela, Baraguá et Majagua.
- Sancti Spíritus : le chef-lieu de province, Trinidad et La Sierpe.
- Villa Clara : Manicaragua, Encrucijada, Santo Domingo et Sagua la Grande.
- Cienfuegos : Cumanayagua et Aguada de Pasajeros.
- Matanzas : le chef-lieu de province, Unión de Reyes, Calimete, Perico et Jagüey Grande.
Des
dommages ont eu lieu dans toutes les communes de ces provinces. Nous ne
donnons que les plus importants. Mais les pertes dans les autres
communes ne seront pas ignorées.
En
ce qui concerne les dommages fondamentaux, on rapporte des pertes
importantes en La Havane-province et à La Havane, quoique les
pourcentages n’y soient pas aussi élevés que dans le reste du pays.
Pinar
del Río et l’île de la Jeunesse ont de nouveau été frappées par les
vents et cette fois-ci encore plus par les eaux. Les effets du cyclone
ont mis du temps à disparaître.
-
Le service électrique a pratiquement été touché dans tout le pays qui
est resté dans l’obscurité sous l’effet direct des vents et des pluies
intenses et du fait des mesures de protection prises pour éviter des
dommages plus graves.
- Les
travaux de relèvement se sont compliqués par ailleurs dans presque
tous les territoires vingt-quatre heures après la sortie en mer du
cyclone.
- Au départ,
l’électricité a été rétablie grâce à l’utilisation de microsystèmes
électriques à travers les groupes électrogènes qui sont peu à peu
remplacés dans la mesure où le système électrique national est rétabli,
sauf dans les provinces de Pinar del Río, de Granma et d’une partie de
Guantánamo, qu’on a pu connecter à la centrale thermique Renté. La
province de Pinar del Río et le commune spéciale de l’île de la
Jeunesse continuent de recevoir le service des microsystèmes installés
jusqu’à la solution définitive quand les lignes de transmission
pourront être reconstruites, ce qui se fera dans les meilleurs délais
possibles.
Jusqu’au 12 septembre, les provinces disposaient du service électrique dans les pourcentages suivants : Las Tunas, Camagüey et Holguín ne dépassaient pas 30% à cause de la gravité des dommages causés à leurs réseaux de base ; Granma et Santiago de Cuba dépassaient 99% ; Guantánamo, 94%, quoique les communes de Maisí et de Baracoa, les plus touchées, en étaient à 53 et à 79% respectivement ; Ciego de Ávila dépassait 92% ; La Havane-province, presque 92% ; Matanzas, 90% ; Villa Clara, 87,2% ; Cienfuegos, 94,7% ; Sancti Spíritus,
84%, tous les chefs-lieux de province bénéficiant en général de
pourcentages supérieurs. Les réseaux de certaines de leurs communes les
plus en retard ont enregistré aussi de graves dégâts.
La Havane
dépassait 98%, même s’il restait encore des interruptions ponctuelles à
régler (transformateurs grillés, branchements, etc.), concentrées à
Boyeros, La Habana del Este, Plaza, Centro et Playa.
Les territoires les plus touchés et les plus complexes, Pinar del Rio et l’île de la Jeunesse, étaient à un peu plus de 55% et à presque 67% respectivement.
- Les mini- et microcentrales hydrauliques ont été sérieusement touchées.
-
Les puits fournissant le gaz de ville à la capitale continuent de
fonctionner. Une seule turbine d’Energás travaille pour le maintenir en
service, en vue de quoi certains puits donnant du gaz au système
restent ouverts.
- Il existe
des interruptions généralisées des communications à cause de chutes
d’arbres, de poteaux téléphoniques et de relais de transmission,
certaines stations communautaires de télévision étant désactivées.
-
Dans l’agriculture, Ike a causé des dégâts à 205 installations de
cultures protégées et à la plupart des installations de cultures
semi-protégées.
- Toutes les
zones de café dans la région orientale ont été touchées, avec perte de
la récolte dans certaines des communes les plus productrices, sous
l’action combinée de la pluie et du vent dans des zones comme Mayarí,
Sagua de Tánamo, Maisí, et dans la province Granma.
- 32 305 hectares de bananes et plus de 10 000 hectares d’autres produits ont été perdus dans les provinces orientales.
-
A la clôture de cette information, on reportait la perte de plus de 500
000 volailles, dont environ 100 000 ont pu être sacrifiées et vendues à
la population. Les dommages à la masse avicole ont été significatifs
en Sancti Spíritus, Matanzas, Las Tunas et Camagüey.
-
Dans la canne à sucre, on totalise 156 600 hectares de canne couchée,
518 879 hectares inondés et 3 895 hectares de canne nouvelle totalement
perdus, tandis qu’environ 40 000 tonnes de sucre mouillées doivent être
traitées à nouveau.
- On a
constaté aussi des dommages notables dans les zones de cultures variées
du ministère du Sucre, plus de 10 000 hectares de banane, de riz, de
haricots et d’autres cultures, dont les cultures hydroponiques, ayant
été endommagés.
- Les graves
dégâts dans les installations industrielles portent en général sur les
toitures et les fenêtres. Toutes les usines ont dû paralyser leurs
productions pour différentes raisons, et beaucoup sont encore dans
cette situation.
- Le ministère
du Commerce intérieur signale des dommages dans 49 000 tonnes de
capacité d’emmagasinage, la plus touchée étant la base d’entrepôts
d’Holguín, province où l’on enregistre de sérieux dégâts dans 12 750
tonnes de produits et dans 1 111 épiceries.
-
Le ministère de l’Education signale la destruction partielle ou totale
de 2 642 établissements, fondamentalement toitures et fenêtres, ainsi
que dans 186 garderies, et de sévères dégâts dans les écoles normales
d’Holguín, de Las Tunas et de Camagüey.
-
Le ministère de l’Enseignement supérieur signale des dégâts dans les
universités de Cienfuegos, de Sancti Spíritus, de Matanzas, de Villa
Clara, d’Holguín, au collège universitaire municipal de Puerto Padre en
Las Tunas et à l’Institut de sciences agronomiques de La Havane.
-
146 institutions culturelles et 82 installations sportives ont souffert
des dégâts, dont 6 Ecoles d’initiation sportive (EIDE), 13 Ecoles
supérieures de perfectionnement athlétique (ESPA) et académies, 2
facultés de culture physique, 6 stades provinciaux et 32 municipaux de
base-ball, 8 salles omnisports, 13 écoles communautaires et 2 ensembles
de piscines.
- Dans les
installations de santé, les dommages les plus graves ont été les
services de néonatologie des hôpitaux Enrique Cabrera, Aballí, de
l’hôpital de gynécologie Eusebio Hernández, 10 de Octubre et William
Soler, ainsi que l’hôpital orthopédique Fructuoso Rodríguez.
-
Des dommages ont été signalés dans les voies de communication à cause
de chutes d’arbres et d’inondations. Tous les ponts et l’aqueduc de la
chaussée en mer de la caye Coco ont été endommagés. On peut passer avec
beaucoup de précautions sur l’autoroute de la Farola, à Guantánamo ;
les tronçons Las Tunas-Holguín et Holguín-Moa font l’objet
d’inspection, tandis que l’autoroute a été interrompue sur deux
tronçons. Des milliers de kilomètres de routes et de chemins ont été
endommagés dans tout le pays.
-
Sept ports sont fermés, et les toitures de leurs entrepôts ont subi de
graves dommages à Vita, Carúpano et Nuevitas, le balisage et la
signalisation de l’entrée de tous les ports ayant été endommagés.
Le
volume d’eau emmagasiné dans les 239 retenues et barrages du pays gérés
par l’Institut national des ressources hydrauliques se montait, le 12
septembre en fin de journée, à 7 891 500 000m3, soit 86% de la capacité
totale utilisable, soit encore une augmentation de 1 791 000 000m3 par
rapport au vendredi 5 septembre.
128 retenues d’eau déversent, soit 94 de plus qu’avant le passage d’Ike.
Dans
la dernière semaine, exception faite de la commune spéciale de l’île de
la Jeunesse, toutes les provinces ont vu leur retenue d’eau augmenter.
Pinar del Río, Villa Clara, Cienfuegos, Holguín, Granma et Guantánamo
en sont à plus de 90%; Santiago de Cuba à plus de 99%. Quatre autres
provinces en sont à plus de 80%.
On
pourrait apporter bien d’autres informations et données pour compléter
et parachever le panorama que quatre phénomènes météorologiques,
passant en moins d’un mois, ont laissé dans notre pays, en particulier,
de par leur capacité destructrice, les cyclones Gustav et Ike. Le pays
a été dévasté comme jamais auparavant dans son infrastructure
économique, sociale et résidentielle.
«
Il faudra maintenant analyser les facteurs objectifs, l’utilisation
rationnelle et optimale des ressources matérielles et humaines ;
analyser ce qu’il faudra faire à chaque endroit concret ; où il faut
investir et où non ; ce qu’il faut faire avec chaque centime ; répondre
à chaque question au sujet de ce qu’il faut faire dans des situations
d’urgence et dans des circonstances normales où tout reprend son cours,
l’air et l’eau, et où la vie des enfants, des adolescents et des
adultes se poursuit normalement, en étant préparés à lutter et à
vaincre sans jamais nous décourager face aux adversités d’aujourd’hui
ou de demain », comme Fidel l’a écrit récemment.
Le
gouvernement, sans perdre une minute, a commencé à peine quelques
heures après à envoyer des ressources matérielles de ses réserves aux
provinces touchées, bien qu’il ne soit pas possible que tout arrive à
tout le monde et tout de suite.
Le
peuple a fait preuve de sa solidarité dès les premiers instants, et de
nombreux exemples le prouvent. C’est dans cette solidarité que nous
nous sommes formés en presque un demi-siècle.
La
rigueur et la rationalité auxquelles nous invite Fidel et que le parti
nous indique ne feront pas défaut dans le réajustement de programmes et
de plans économiques et sociaux auquel la première priorité
d’aujourd’hui : nous relever nous contraint inévitablement.
L’aide
extérieure n’a pas non plus fait défaut. Les autorités de nombreux
gouvernements, organismes et institutions sont d’ores et déjà entrées
en contact avec nous et ont dépêché les premières aides. La graine que
nous avons semée des décennies durant par notre conduite
internationaliste et solidaire germe. Que tous en soient remerciés.
Les
cadres et militants de notre glorieux parti, les combattants aguerris
des Forces armées révolutionnaires, du ministère de l’Intérieur et de
la Défense civile, les hommes et les femmes de notre classe ouvrière,
de nos organisations de masse, de nos médias, nos journalistes et
intellectuels, et les autres citoyens de notre peuple héroïque qui ont
fait face avec courage et discipline à ce coup très dur que nous a
porté la Nature méritent toute notre admiration.
Travaillons plus unis que jamais, en nous rappelant toujours que « notre devoir est de vaincre » !
15 septembre 2008, 15h14
Traduction : Jean François Bonaldi